historique et définition

Historique et définition

Le qi Gong, apparu en Chine il y a plusieurs milliers d’années.

Méthode de travail énergétique faisant partie de la médecine traditionnelle chinoise au même titre que l’acupuncture, les massages, la pharmacopée ou la diététique, le Qi Gong trouve ses racines parmi cinq grands courants qui se sont influencés et mélangés mutuellement au cours des millénaires : le taoïsme, le confucianisme, le bouddhisme, les arts martiaux, la médecine. Le tronc commun étant la notion de préservation de la santé pour :

  • Vivre en harmonie avec la nature ou au sein de son environnement,
  • Servir le bien commun, sa famille, son clan,
  • Renforcer sa vitalité et la conscience de soi,
  • Equilibrer les émotions, progresser vers l’unité de l’esprit et du corps,
  • Développer la vertu pour aider les êtres,
  • Nourrir son esprit, développer un art de vivre et une voie d’accomplissement spirituelle

                                                                                                                 

 

 

Parmi les grands maîtres de Qi Gong nous pouvons citer :

HUA TUO (200 ap JC) – Il était un grand chirurgien sous la dynastie HAN (greffes d’organes…) et inventeur de nombreux exercices physiques dont le célèbre Wu Xin Qi Gong (Qi Gong des 5 élémenents).

GE HONG (281-341) – Maitre taoïste alchimiste sous la dynastie des Trois royaumes, il est l’auteur de méthodes de longévité appelées Dao Yin basées sur la respiration. Il est connu pour ses recherches sur les techniques censées mener à l’immortalité. Ge Hong est connu dans la tradition chinoise comme un alchimiste, un médecin, un maître taoïste et un immortel. Il est parfois appelé Petit vieillard immortel en référence à son grand-oncle Ge Xuan, surnommé « le vieillard immortel ».

SUN SI MIAO (585 – 682) – Célèbre médecin taoïste et alchimiste. Il a vécu en ermite une partie de sa vie. Avec Ge Hong, c’est un des plus grands alchimistes et médecin de l’histoire chinoise. Après sa mort à 101 ans (en 682), il fut vénéré comme le divin « Roi de la Médecine » et de nombreux temples lui furent dédiés à travers toute la Chine. À titre posthume, l’empereur Hui de la dynastie des Song, lui octroya le titre « la Vraie Personne de la Réponse Miraculeuse ».

DA MO OU PU TI DA MO (ou Bodhidharma) – Père spirituel du bouddhisme Chan, il serait arrivé en Chine en 520 et se retira au monastère Shaolin où il médita de nombreuses années face au mur dans une grotte. Certains disent qu’il est à l’origine des arts martiaux et de la maîtrise du souffle. Il aurait initié les moines du monastère au bouddhisme Chan et aux exercices respiratoires et physiques. D’autres disent que Da Mo n’aurait pas inventé le Kung Fu, mais aurait plutôt introduit les qualités de discipline, de retenue, d’humilité et de respect de la vie humaine.

YUE FEI (1103) – Général chinois qui a combattu pour la dynastie Song. On lui attribue la création des Ba Duan Jin qu’il aurait enseigné à ses soldats pour les renforcer.

GUO LIN née en 1909 – Mme Guo Lin s’était retrouvée atteinte d’un cancer de l’utérus apparu en 1941. Elle fut opérée six fois entre 1941 et en 1949, puis on lui trouva un cancer de la vessie au début des années soixante. Elle créa un Qi Gong, dans le but de lutter contre le cancer. On lui attribue la célèbre marche thérapeutique contre le cancer.

LIU GUI ZHEN, nommé « le père du qi gong moderne » – En 1956 le professeur Liu Gui Zhen est le fondateur du premier centre de Qi Gong médical dépendant du ministère de la Santé à Beidaihe. On utilise dorénavant le terme de Qi Gong médical. Dans les années 1970-1980, la fille du professeur Liu Gui Zhen, Madame Liu Ya Fei, a repris les travaux de son père.

LIU YA FEI – Directrice du centre de Beidaihe, elle enseigne le Nei Yang Gong (nourrir l’intérieur) et a créé le Qi Gong de la femme.

PENG HE MING – Fondateur du Zhi Neng Qi Gong (Qi Gong de la sagesse et de l’intelligence du cœur), Pang He Ming a suivi l’enseignement de plus de 19 maîtres traditionnels taoïstes, bouddhistes, confucéens, experts en médecine traditionnelle et en arts martiaux. Docteur, scientifique et chercheur en médecine traditionnelle chinoise et occidentale, Docteur Pang a créé un style de Qi Gong dans lequel il a intégré des pratiques ancestrales chinoises d’entraînements du corps, de l’esprit et de l’énergie. Grand maître de Qi Gong, reconnu et apprécié tant des pratiquants en Chine que ceux du monde entier, Maître Pang He Ming s’est attaché à combiner ses connaissances traditionnelles avec les sciences modernes. Il est le premier à conceptualiser et mettre en pratique ce que l’on nomme un « champ de Qi ».

ZHANG GUANG DE né en 1934 – Il est le créateur des Dao Yin Yang Sheng Gong destinés à améliorer la santé des personnes malades et de proposer une prévention.

 

Nous pouvons aussi citer 2 grands philosophes :

                                                 

LAO ZI (tseu) – Grand sage chinois contemporain de Confucius KONG ZI (milieu du Ve siècle av. J.-C. – milieu du IVe siècle av. J.-C). Il est considéré comme le père fondateur du taoïsme. Le Livre de la Voie et de la Vertu ou Dao De Jing que la tradition lui attribue est un texte majeur du taoïsme, texte considéré comme important par d’autres courants également.

 

                                    

TCHOUANG TSEU – Penseur chinois du IVe siècle av. J.-C. à qui l’on attribue la paternité d’un texte essentiel du taoïsme appelé de son nom « Le Zhuang Zi » ou encore le « Classique véritable du Sud de la Chine ».

  

Qi Gong, Définition

Qi : énergie, souffle vital, vapeurs subtiles. C’est l’énergie vitale qui circule à l’intérieur de chaque individu. C’est la même énergie qui se cache derrière toute chose autour de nous dans la vie. Le Qi est à la base de toute manifestation infinie de la vie, plantes, animaux, minéraux, etc… Tout (ciel, terre, nature, saisons…) est en relation avec le corps humain grâce au Qi. Il est l’intermédiaire entre tout ce qui existe.

Gong : s’exercer, s’entraîner, travailler dans le sens de produire un résultat suite à une pratique régulière.

A l’origine du Qi Gong, le Tao, le Yin Yang. S’appuyant sur le principe que l’homme nourri par la Terre et relié au souffle de l’Univers est pure et simple énergie, le Qi Gong, une des 5 branches de la Médecine Traditionnelle Chinoise, désigne toutes les pratiques énergétiques qui ont pour but le maintien et l’amélioration de la santé.

Pratiquer le Qi Gong c’est :

  • Apprendre à préserver sa santé et à poser la conscience à l’intérieur de soi,
  • Ressentir son corps, contrôler les tensions internes, créer la sensation globale du corps dans les postures et attitudes,
  • Activer et tonifier le corps en ressentant l’intérieur et l’extérieur, trouver un équilibre entre la respiration, le mouvement et la sensation agréable de soi.

Par la pratique régulière de mouvements doux et fluides associés le plus souvent à une respiration abdominale, le Qi Gong fait circuler le Qi de façon harmonieuse dans tout le corps. De plus, selon la médecine traditionnelle chinoise, la mise en circulation du Qi à travers tout le corps stimule les organes permettant ainsi une meilleure santé, à tous niveaux. Ces mouvements sont à la portée de tous et peuvent être adaptés en fonction de la mobilité des personnes. En effet ils se pratiquent généralement debout mais on peut aussi les pratiquer assis.

Le Qi Gong c’est aussi la méditation, les séances d’auto massage, la visualisation, les sons. Ces techniques contribuent, elles aussi à atteindre un équilibre harmonieux du corps et de l’esprit. La conscience, le souffle, le corps enfin réconciliés.

Le Qi Gong n’est pas constitué de recettes miracles susceptibles de guérir spécifiquement telle ou telle maladie. Mais une pratique assidue permettrait d’activer la puissante force soutenant les mécanismes autonomes de guérison de l’individu. 

Utilisant les mêmes principes que la médecine chinoise, vieille de plusieurs milliers d’années, le Qi Gong a pour spécificité de rétablir l’harmonie et l’équilibre globale de l’être humain en libérant les tensions (physique, psychique ou émotionnel), permettant ainsi la régularisation de l’énergie.

 

                                 « Pratiquer le Qi Gong comme une gymnastique douce, c’est comme espérer voir pousser une fleur sans eau et sans lumière.

                                                   Pratiquer le Qi Gong avec le Qi, c’est nourrir le corps et l’esprit et ainsi on peut voir la fleur s’épanouir. »